La France prévoit un réchauffement climatique de +4°C d’ici 2100. Les objectifs intermédiaires sont de +2°C en 2030 et +2,7°C en 2050. Pour y faire face, le pays a créé le Plan national d’adaptation au changement climatique pour 2024. Ce plan comprend 51 mesures dans 5 axes clés.
Une consultation publique est ouverte jusqu’au 27 décembre. Elle vise à enrichir ce plan ambitieux.
Principales conclusions du PNACC 2024
- Le ski alpin n’a plus que 20 ans d’avenir sur ses territoires historiques à cause du changement climatique.
- Entre un tiers et deux tiers des stations de ski françaises devraient faire face à des pénuries de neige récurrentes d’ici 30 ans, y compris au-delà des zones de moyenne altitude.
- Le PNACC-3 vise à mettre en place une cinquantaine de mesures concrètes d’ici l’été 2024.
- L’assistance publique pour les projets d’adaptation au climat est essentielle pour s’assurer que les investissements actuels s’alignent sur les conditions futures.
- Le coût estimé pour la mise en œuvre des actions d’adaptation prêtes à l’emploi est d’au moins 2,3 milliards d’euros par an.
Introduction au Plan national d’adaptation au changement climatique
La France a vu un réchauffement de +1,7°C depuis 1900. Les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles. Le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) continue les efforts d’adaptation depuis 2006. Il vise à intégrer l’adaptation dans toutes les politiques publiques.
État des lieux du réchauffement en France
Le changement climatique affecte déjà les gens, les infrastructures et l’économie. En 2023, les sinistres climatiques ont coûté 6,5 milliards d’euros aux assureurs français. À l’échelle mondiale, les catastrophes naturelles ont causé 280 milliards de dollars de pertes.
Objectifs principaux du plan climat 2024
- Assurer la santé et la sécurité publiques
- Réduire les inégalités sociales face aux risques
- Maîtriser les coûts et les bénéfices de l’adaptation
- Préserver le patrimoine naturel
La trajectoire TRACC et ses implications
Le PNACC 2024 propose une nouvelle trajectoire, la TRACC. Elle prévoit un réchauffement de +4°C en France d’ici 2100. Cette trajectoire est basée sur le scénario tendanciel du GIEC.
Elle doit aider à mieux anticiper les aléas climatiques. Cela implique de renforcer la sécurité juridique de cette approche en lui donnant une assise légale.
« Le MEDEF soutient la volonté politique de donner à l’adaptation au changement climatique l’importance requise. »
Actualités et réglementation concernant le plan climat
Le gouvernement français veut accélérer la transition écologique. Il cherche à s’adapter au changement climatique. Des mesures importantes ont été prises dans le plan climat 2024. Elles visent à renforcer la politique écologique et le développement durable en France.
Le Premier ministre a lancé la consultation publique du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) 3 le 25 octobre 2023. Cette étape est cruciale pour la Stratégie française énergie-climat (Sfec). Le plan prévoit d’augmenter le Fonds Barnier pour la prévention des risques naturels de 75 millions d’euros en 2025. Il crée aussi une « mission d’adaptation à guichet unique » en 2024 pour aider les collectivités.
De nouvelles réglementations environnementales seront mises en place en 2024 :
- Renforcement du bonus réparation pour les appareils électroménagers et électroniques
- Obligation pour les distributeurs de matériaux de construction de reprendre gratuitement les déchets triés des particuliers
- Interdiction de la destruction des invendus non-alimentaires
- Interdiction des emballages en plastique pour de nombreux fruits et légumes
Ces mesures montrent l’engagement du gouvernement pour relever les défis du climat. Elles visent à construire une France plus durable.
« Nous devons accélérer la transition écologique et nous adapter aux conséquences inévitables du changement climatique. C’est un défi collectif qui nous concerne tous. »
– Michel Barnier, Premier ministre
Les impacts actuels du changement climatique en France
Le changement climatique est déjà là en France. Depuis 2010, 9 des 10 années les plus chaudes ont été enregistrées. Cela montre que le réchauffement s’accélère sur notre territoire. Cette hausse des températures a des conséquences alarmantes sur la biodiversité et les écosystèmes du pays.
Effets sur la biodiversité et les écosystèmes
Plus de 2 300 espèces sont menacées sur les 12 500 évaluées en France. La fonte accélérée des glaciers, comme celle de la Mer de Glace en Auvergne-Rhône-Alpes, fond de 4 mètres par an depuis les années 1980. Cela met en péril de nombreux habitats naturels. De plus, l’avancée du moustique-tigre, présent dans 78 départements, bouleverse les équilibres écologiques et accroît les risques sanitaires.
Conséquences sur les territoires et l’habitat
Le niveau de la mer a augmenté de 20 cm depuis 1900. Cela expose 1,5 million d’habitants au risque de submersion. Près de 20% des 5 000 km de littoral français sont touchés par l’érosion côtière. Dans les Hauts-de-France, 90% de la surface est exposée au phénomène de retrait-gonflement des argiles, affectant environ 3,8 millions de personnes. Enfin, on estime à 7 millions le nombre de « passoires énergétiques » – logements mal isolés – en France.
Risques naturels émergents
Les sécheresses, incendies de forêt et inondations s’intensifient. En 2022, Paris a connu jusqu’à 35 nuits tropicales, un record. En novembre 2023, les Hauts-de-France ont subi des inondations impactant 244 communes et 450 000 habitants. Le coût économique du changement climatique est estimé à 7 points de PIB annuels d’ici la fin du siècle pour la France.
« Une transition écologique retardée pourrait causer une baisse d’1,5 point de PIB en 2030 et 5 points de PIB en 2050. »
Mesures de protection et d’adaptation pour la population
La France est un leader dans la préparation au changement climatique. Le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC 3) propose des actions pour protéger les gens. Ces mesures visent à réduire les impacts du réchauffement.
Le plan vise à offrir une assurance abordable partout, même dans les zones à risques. Il prévoit aussi de sensibiliser 10 000 jeunes en service civique aux défis de l’adaptation d’ici 2027.
Il y a aussi des plans pour améliorer les conditions de travail et la santé des citoyens. Ces actions sont essentielles pour renforcer la résilience de la population française.
Mesures clés du PNACC 3 | Objectifs |
---|---|
Maintien d’une offre d’assurance abordable | Protéger les populations vulnérables dans les zones à risques |
Sensibilisation de 10 000 jeunes en service civique | Accroître la prise de conscience des enjeux d’adaptation |
Adaptation des conditions de travail et de la santé | Protéger la population face aux impacts du changement climatique |
Ces mesures montrent l’engagement de la France pour lutter contre le changement climatique. Elles incluent l’utilisation de ressources pédagogiques sur la transition énergétique.
Stratégies de résilience territoriale et infrastructures
La résilience des territoires et de leurs infrastructures est essentielle face au changement climatique. La France et le Québec travaillent ensemble sur les risques d’inondations. Ils partagent des méthodes pour gérer ces risques.
En juin 2024, une délégation du Cerema a visité Québec. Ils ont discuté de la résilience des infrastructures. Un colloque à Montréal a suivi pour discuter de la résilience des collectivités.
Cartographie nationale des risques
Une cartographie nationale des risques naturels sera publiée d’ici 2027. Elle inclura tous les risques climatiques prévus jusqu’en 2050. Cette cartographie aidera à planifier les territoires d’ici 2030.
Adaptation des services essentiels
Une « mission adaptation » aidera 100 territoires dès 2025. Les services essentiels doivent s’adapter aux changements climatiques. Les entreprises et agriculteurs doivent aussi prévoir ces changements.
Solutions pour les collectivités locales
Le troisième Plan National d’Adaptation au Changement Climatique couvre 2024-2028. Il se concentre sur la protection des personnes et la préparation des territoires. Plus de 100 Plans Climat-Air-Énergie Territoriaux (PCAET) seront révisés cette année.
Des guides d’accompagnement seront publiés pour aider les élus. Des formations seront offertes pour s’adapter aux défis climatiques.
Financement et dispositifs de soutien
Le financement du plan climat est un grand défi. Il y a des inquiétudes sur la réduction du Fonds vert dans le projet de loi de finances 2025. Mais, le Fonds Barnier sera augmenté de 75 millions d’euros en 2025 pour lutter contre les risques naturels.
Des critiques émergent sur l’absence de chef de file clair. Elles soulignent aussi le manque de financements pour le PNACC 3.
Pour résoudre ces problèmes, une gouvernance renforcée du plan climat est prévue. Il y aura une consultation publique et des concertations avec différents secteurs et territoires. L’objectif est d’affiner les aspects financiers avant l’adoption du plan en 2025.
Cela permettra d’avoir une politique écologique ambitieuse. Et des financements adaptés pour la transition énergétique.
Les mécanismes de soutien existants continueront à aider. Les CEE, les subventions de l’ADEME et les prêts verts de Bpifrance sont cruciaux. Ils soutiennent les initiatives de transition écologique des entreprises et des collectivités.